Situating Experiences, Discriminations and Intersections, The Foreigners and the Law. 62Comme le montre l’article de Dariusch Atighetchi, si en Iran, le don de sperme n’est pas autorisé par la loi parlementaire, le don d’ovocyte l’est depuis 200348. Notre noble Prophète (‘alayhi salat wa salam) nous a demandé d’être bons envers nos parents. 30Le cou (raqaba), dans le droit musulman, est l’équivalent de la main (manus) dans le droit romain qui désigne le droit de tutelle exercé sur les femmes, d’où l’expression française  : « Demander la main d’une femme » qui a pour équivalent en arabe « demander le cou d’une femme ». 4   Pour cette raison, il a été déchu de sa nationalité égyptienne par le président Gâmal ‘Abdal al-Nasar et a pris la nationalité du Qatar où il a été nommé doyen de la faculté de droit islamique. Temps de Lecture 3 min. 39Si, dans le cas de l’adoption, la dissociation de la paternité sociale et de la paternité biologique est patente, dans un contexte plus commun, celui d’une naissance au sein d’une union conjugale, une telle dissociation peut aussi réellement se présenter bien que leur conjonction soit d’emblée présumée par le droit. Les dangers de s’affilier à une autre mère que la sienne, Subvenir aux besoins de sa sœur qui a désobéi à son mari. Fortier (Corinne), 2010d, « Se masturber pour les hommes, montrer son sexe pour les femmes  : recueil de sperme et pratiques gynécologiques dans le cadre des Procréations Médicalement Assistées (Islam sunnite-Égypte-France) », Sociologie et Santé 31, Islams et santé, Laurence Kotobi & Anne-Marie Moulin (éds.) Quand un homme s’approprie le cou d’une femme, celle-ci fait partie de son inaliénable possession ou harîm – d’où vient le terme de « harem » – et il a ainsi le devoir de l’entretenir, de bien la traiter, et de la protéger des convoitises des autres hommes. ), Le labyrinthe du corps, Islam et modernité, Paris, Karthala (à paraître). Non mariée, je vais accoucher dans un mois. Et, d’autre part, ceux qui tenteraient de témoigner risquent de subir la punition-même qu’ils voulaient voir infliger à ceux qu’ils accusaient. Cette autorisation est aussi motivée par le fait que la sexualité conjugale n’a pas nécessairement une fin procréative en islam comme c’est le cas dansune certaine conception catholique, mais peut aussi avoir une fin hédoniste. En effet, l’affiliation au père est plus apte à identifier l’individu et à le distinguer car le père est dépositaire de l’autorité sur son fils et sa mère aussi bien dans le foyer qu’à l’extérieur. Cette émission en arabe est suivie par de nombreux musulmans de par le monde, et nombre de ses interventions sont disponibles sur internet ou sur cassette audio. Si vous n’avez pas d’enfants, le quart de ce que vous avez laissé reviendra à vos épouses. La détermination de ce délai est induite de l’embryogenèse de la tradition islamique exposée dans le Coran (XXII, 5 et XXIII, 12-14) et dans la Sunna, où elle est divisée en étapes de quarante jours, passant par le nutfâ (goutte de sperme), l’‛alaqa (caillot de sang) et le mudgha (morceau de chair)39. Le lien opéré par l’esprit entre paternité sociale et paternité biologique est d’ordre déductif  : parce qu’un homme est reconnu comme le père social de l’enfant suite à son union conjugale avec la mère, on en déduit qu’il en est aussi le père biologique. Kazimirski (Albin de Biberstein), 1944, Dictionnaire arabe/français, Beyrouth, Librairie du Liban, 2 tomes. Tout au long de sa vie, elle va le soigner au détriment de sa propre santé et faire passer la vie de son enfant avant la sienne. Lorsqu’un parent porte lui-même un double nom, seul le premier de ces deux noms est transmis à l’enfant. 8   C’est le cas par exemple du droit à l’avortement qui est en principe accessible à toutes les femmes en France alors que beaucoup de médecins, hommes ou femmes, utilisent leur clause de conscience professionnelle pour s’y dérober. 52Concernant la contraception en islam, la Sunna rapporte que les compagnons du Prophète utilisaient le coït interrompu (‘azl) sans que celui-ci s’y soit opposé. Alexa Hechaime, dans son article, évoque également un autre point : celui du droit de l’épouse ou de l’époux d’hériter du conjoint décédé7, part réservée qui ne peut être annulée par un testament, comme c’était le cas en France jusqu’en 2004. Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons : L’enfant issu d’une relation illicite ne doit pas être attribué au fornicateur, mais à la mère. La question de la suprématie de l’homme sur son épouse est importante dans la pensée juridique musulmane. On peut d’ailleurs comprendre qu’il est difficile pour toute personne concernée de reconnaître la mort cérébrale d’un proche alors même qu’il respire et que son cœur bat. La Sunna constitue un modèle de conduite pour tout musulman, bien que les textes de référence en la matière diffèrent selon les sunnites et les shiites. Vous devrez fournir le nom de la mère, la date présumée de l'accouchement et, dans certaines mairies, un certificat de grossesse établi par le médecin sur son papier à en-tête. 14Ces exemples nous rappellent que les acquis en France en matière de droits des femmes sont récents, qu’ils restent fragiles et demeurent insuffisants dans certains domaines (IVG, travail)8. Inhorn (Marcia), 2006, «Making muslim babies: IVF and gamete donation in sunni versus shi’a islam». Raison pour laquelle je porte le nom de mon grand-père. Moins connu que le principe de nécessité, il n’en est pas moins important puisqu’il relève non plus des principes juridiques (usul al-fiqh) mais de la loi islamique (Sharî‛a) elle-même. La rapidité avec laquelle les autorités religieuses de ces pays ont accepté ces nouvelles techniques procréatives témoigne que le fait de dissocier la procréation de la sexualité n’est pas en soi un problème en islam comme nous l’avons déjà entrevu avec la contraception, alors que c’est moins le cas dans une certaine conception catholique, qui, liant de façon très étroite la sexualité à la procréation, lie de façon tout aussi étroite la procréation à la sexualité. Vous devez porter le nom de votre mère, et si vous éprouvez de l’embarras, portez un nom général comme la fille de `Abd Allah ou de `Abd al-Rahmân, car nous sommes tous des serviteurs d’Allah, exalté soit-Il. Ajout de nouveaux prénoms : comment ça se passe ? Avec d’autres juristes, il répond également aux questions des musulmans sur le site internet IslamOnline dans la rubrique « live fatâwâ » ou « live Sharî‛a », site traduit en anglais afin d’être accessible aux musulmans qui ne parlent pas l’arabe. La dot ou « prix de la fiancée », ainsi que son nom l’indique en anglais (bridewealth)16, est le versement par lequel un homme achète le droit de disposer de la sexualité d’une femme afin qu’elle lui donne du plaisir et des enfants. Ensuite, il donna l’ordre de lui faire la prière des morts et de l’enterrer. 69Afin d’endiguer ce trafic, un projet de loi est en cours en Égypte pour favoriser la transplantation sur des donneurs décédés plutôt que sur des donneurs vivants, mais une déclaration du très populaire shaykh Yûsuf al-Qaradâwî, lors d’une conférence internationale de l’Académie de recherche islamique sur le don d’organes en mars 2009 est venue justifier le trafic d’organes, celui-ciayant déclaré que le corps était de l’« argent divin » : « le corps est de l’argent offert par Dieu aux hommes. bonsoir a tous voila j aimerai une réponse j attend un bébé avec mon copain mes on est pas mariée jais que 17 ans et lui 22 ans et je veux que mon enfant porte mon nom de famille et pas le cien sais possible de pas mètre l De surcroît, il dirige le « Conseil européen de la fatwâ et de la recherche », fondé en 1997 à Dublin, destiné à diffuser des fatâwâ qui respectent la Sharî‛a tout en étant adaptées aux musulmans vivant en Europe où l’islam n’est pas religion d’État. Elle a conduit en particulier un terrain de recherche dans la société maure de Mauritanie, en Algérie ainsi qu’en Égypte. La filiation se définit en islam par le fait de porter le nom de son père et de pouvoir hériter de lui, cette dernière disposition découlant juridiquement de la première dans le droit musulman classique. Mon époux m'a trompée, que dois-je faire ? 16Comme le montre Edwige Rude-Antoine à propos du Code de statut personnel (Mudawwana) marocain de 2004, si l’affirmation du principe d’égalité entre les époux, en particulier dans l’énoncé déclarant que « le mariage est un pacte fondé sur le consentement mutuel », a débouché sur la nécessité du consentement de la femme à son mariage, au droit au divorce judiciaire, à l’abolition du devoir d’obéissance, il n’a pas pour autant conduit à l’abrogation de la répudiation ni de la polygamie, comme c’était le cas en Tunisie en 1956 sous l’impulsion du président Habîb Bourgiba. Le mythe des 40 jours vient des traditions de l'Égypte ancienne où les Égyptiens tenaient 40 jours juste pour sécher le corps et le momifier ensuite. Donc, que chacun d’entre vous examine en quelles mains il placera sa fille », ajoute : « Cette précaution est plus importante pour la femme que pour l’homme, car la femme devient esclave par le mariage et ne peut s’en libérer, alors qu’en toute circonstance le mari peut la répudier »24. tout en étant adaptées aux musulmans vivant en Europe où l’islam n’est pas religion d’État. La pratique juridique maure, qui n’a pas attendu que ces droits soient inscrits dans le nouveau Code de statut personnel mauritanien de 2001 pour les mettre en œuvre, vient donc relativiser l’idée assez répandue selon laquelle l’utilisation dans une société de sources juridiques islamiques anciennes serait nécessairement préjudiciable aux femmes, cette idée sous-estimant l’importance ducontexte culturel au sein duquel ces textes sont utilisés. Par conséquent, vous ne devez porter ni le nom de l’homme qui avait une relation illicite avec votre mère, ni celui de votre grand-père, ni aucun autre nom précis. 15De nombreux pays musulmans (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, Sénégal, Éthiopie, Niger, Nigéria, Égypte, Liban, Syrie, Jordanie, Koweït, Iraq, Yémen, Pakistan) ont ratifié la Convention des nations unies pour l’élimination de toute forme de discrimination envers les femmes10, mais beaucoup l’ont assortie de « réserves » touchant en particulier à la question de l’autorité de l’homme dans la famille. 64En ce qui concerne l’éventualité du clonage, Dariusch Atighetchi montre qu’il est interdit par l’ancien grand muftî d’Égypte (jusqu’en 2002) de Dâr al-Iftâ’ – institution qui produit et délivre des avis juridiques (fatâwâ) –  : Nasr Farîd al-Wassal. Ce type de mariage est utilisé dans le cadre du don d’ovocyte en Iran puisqu’il constitue un moyen de rendre licite l’union sexuelle qui résulte du contact du sperme d’un homme avec l’ovocyte d’une femme autre que son épouse. En outre, sur certains points, comme celui du régime de séparation des biens, le droit musulman a été en avance par rapport aux usages de l’Occident chrétien6, et en particulier par rapport à la France qui ne l’a reconnu qu’en 1942, les femmes musulmanes disposant de leurs biens sans que leurs époux aient un droit de regard. Or la référence à la Sharî‛a, dont le terme même est devenu synonyme de régression et d’obscurantisme en Occident, après l’application stricte et intransigeantequ’en ont faite les Talibans en Afghanistan, n’est pas toujours aussi sclérosée et immuable qu’on a tendance à le croire mais porte en elle une certaine plasticité ainsi qu’une logique pragmatique2. 53   Comité d’éthique de l’Association des anciens de la Faculté de médecine de l’Université Saint Joseph 2005, 11. Pour lui, le clonage ne manipule pas la création dans la mesure où toute technique n’existe que parce que Dieu l’a voulue, mais il redoute, entre autres, le fait que le clonage qui ne nécessite, en plus de la cellule non germinative, que l’ovule et l’utérus de la femme, rende le rôle de l’homme superflu dans la reproduction (Dariusch Atighetchi), ce qui viendrait bouleverser les rapports entre les sexes, et menacerait la survie des individus de sexe masculin. 2. Le législateur a, en effet, autorisé toute personne majeur "à ajouter à son nom, à titre d'usage, le nom de celui de ses parents qui ne lui a pas transmis le sien". Culture, Medicine and Psychiatry 30 (4), december, 427-450. Or, le fait de prélever des organes sur une personne que les médecins ont réanimée de façon à ce que son activité cardiaque et respiratoire soit maintenue artificiellement, afin qu’irrigués en sang et en oxygène les organes vitaux demeurent en bon état, s’apparente pour certains musulmans au fait d’amputer un individu vivant de ses organes. Milliot (Louis), 1953, Introduction à l’étude du droit musulman, Paris, Sirey. L’anglais et les cultures : carrefour ou frontières ? De la nécessaire conjonction du social et du biologique », In Pierre Bonte, Enric Porqueres & Jérôme Wilgaux (éds. Le cou comme la main renvoient tous deux au fait de tenir sous sa coupe, ils évoquent à la fois les idées de possession et de protection. Ce principe de nécessité (darûra) est tiré d’un verset du Coran (VI, 119) qui autorisele croyant à manger une viande illicite dans la mesure où il y est contraint par les circonstances. 4Le rappel du caractère pragmatique et non dogmatique du droit islamique est d’autant plus important aujourd’hui que l’islamisme gagne les consciences de nombreux musulmans de par le monde. Le sperme, en revanche, joue un rôle essentiel dans l’établissement de la filiation patrilinéaire en islam. (à paraître). 25D’autre part, dans le cas de la Palestine et de la Cisjordanie, comme en Égypte, en Jordanie, au Liban, ou en Syrie, alors que l’adultère féminin est condamné en toutes circonstances et en tout lieu, l’adultère pour l’homme n’est pris en compte que s’il a lieu au domicile conjugal, ce qui autorise l’époux à pratiquer l’adultère en toute impunité en dehors de son foyer, comme le montre l’article de Nisrin Abu Amara. http://www.fm.usj.edu.lb/anciens/islam.htm. Coran, 1980, trad. Dans le cas d’une naissance « naturelle », en effet, l’inadéquation entre les deux filiations peut être réelle, mais elle ne peut être prouvée, ou très difficilement, la présomption de paternité présupposant d’emblée que les deux typesde filiation se confondent. Le fait de changer de nom à 13-14 ans et passer du nom du père à celui de la mère (de Gamil Gharbi à Marc Lépine) ne peut qu'être un phénomène majeur, pour l'identité. On peut craindre que l’importance du biologique dans les nouvelles réformes du Code de statut personnel qui réduisent les délais de grossesse et permettent au père d’avoir recours à un test ADN pour désavouer sa paternité, bien loin d’autoriser une marge de jeu entre biologique et social vienne rabattre, à plus ou moins long terme, la filiation sur le biologique dans le sens le plus pauvre et le moins social du terme. D'abord, si tu es mineur(e) et que tu désires simplement ajouter le nom de famille de ta mère à celui qui apparaît sur ton acte de naissance, ton tuteur, habituellement ton père ou ta mère, pourra faire la demande pour toi en complétant les formulaires requis auprès du Directeur de l'état civil. Chez les musulmans, le deuil des membres de la famille dure pendant 3 jours. Or, de même que la différence de peines liées à l’adultère entre hommes et femmes n’est pas d’origine musulmane, cette disposition ne fait pas partie du droit musulman mais est héritée du Code pénal français napoléonien, par l’intermédiaire du Code ottoman (Nisrin Abu Amara). Chaque semaine, des téléspectateurs lui téléphonent pour lui poser les questions éthico-juridiques qu’ils rencontrent dans leur vie de tous les jours, y compris des questions liées à la sexualité auxquelles il répond sans embarras, conformément au principe musulman selon lequel il n’y a pas de pudeur en matière de savoir. de Denise Masson, Paris, Gallimard. Cette mesure ne donne plusaux femmes la possibilité de recourir à l’argument du long délai de grossesse pour garantir une filiation à leur enfant et elle les empêche par là-même d’échapper à l’accusation d’adultère et aux conséquences désastreuses qui s’ensuivent. 65Relativement à la question du prélèvement d’organes en islam, de nombreux juristes l’autorisent sur des donneurs vivants comme décédés. siècle, l’écrivaine anglaise Lady Montagu observait lors de son voyage en Turquie. De plus, avance-t-il, en créant un être ressemblant à l’identique à sa mère, le père pourrait reconnaître dans sa fille son épouse, ce qui n’est pas sans risque incestueux50, témoignant ainsi de l’importance des ressemblances dans la naissance des sentiments51. 18D’autre part, bien que cela soit peu connu, le droit musulman classique autorise les femmes à introduire dans leur contrat de mariage une clause (shart) qui leur permet de divorcer au cas où leur mari prendrait une deuxième épouse. 41En effet, d’après le droit musulman, le principe selon lequel la paternité d’un enfant revient au mari de la mère est irrécusable, quels que soient les arguments invoqués, y compris un argument qui s’apparente à celui de la nature, l’argument de la dissemblance de l’enfant avec son père ; comme le remarque Louis Milliot33, commentateur avisé du droit musulman : « En toute autre hypothèse, le mari de la mère est le père de l’enfant, même si l’enfant de parents blancs est nègre, parce que ce peut être par un retour d’hérédité (al-‛irk nazzâ‛) ; même s’il ressemble, d’une manière frappante, à quelqu’un désigné par le père ; même si le mari vient affirmer, sous la foi du serment, qu’il a cessé toute relation sexuelle avec sa femme, bien qu’ayant continué à habiter avec elle ». Parallèlement à la ratification de conventions internationales inspirées des droits de l’homme, de la femme, et de l’enfant, la référence à la loi islamique (Sharî‛a) demeure essentielle dans les pays musulmans, en tant qu’elle possède un caractère sacré et reste constitutive de leur identité. Cheikh Bakr Abou Zayd (Puisse Allah le préserver) a dit : « Ceci fait partie des secrets de la législation. Ils sont libres de vendre leurs organes ». Le Messager d'Allah (que la Paix soit sur lui et sur sa Famille) dit: « Celui qui aspire à une longue vie et à l'augmentation de ses revenus devra it montrer de la bonté envers ses parents et établir des liens de parenté (avec ses proches etesl membres de sa famille). Ghazâlî (Abû Hâmid), 1989, Le Livre des bons usages en matière de mariage, trad. 44En islam, il est donc extrêmement difficile qu’un homme conteste sa paternité, contestation qui par ailleursne recourtpas à des arguments de type biologique mais à des arguments de type théologique, en particulier au fait de prêter serment devant Dieu selon la procédure juridico-religieuse du li‛ân qui trouve sa source dans le Coran (XXIV, 6-9). 1Au cours de cette dernière décennie, de nouvelles réformes du statut personnel et du Code pénal ont vu le jour dans de nombreux pays musulmans. Elle est en partie due à une représentation religieuse de la mort et du cadavre qui diffère de la conception médicale. Rappelons en effet qu’il n’existe pas vraiment, chez les musulmans de référence à un chef religieux suprême comme le pape chez les catholiques romains dont les encycliques constitueraient l’unique vérité à suivre pour les fidèles. A Muliere initium peccati Citation tirée du livre d' Ecclésiastique 25, vers 33 dans la Bible catholique. Ce site s'adresse à des gens de confessions diverses qui cherchent à comprendre l'islam et les musulmans. D’après Ibn Majah, Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée) a dit : « Un homme est venu voir le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et dit : Ô Messager d’Allah ! Dans un contexte migratoire comme celui de la France, la manière d’appréhender des institutions musulmanes inconnues du droit français, telles la répudiation, la polygamie, ou la kafâla, a également évolué. Cette forme d’adoption a pu être comparée à l’adoption simple telle qu’on la connaît en France comme le montre Marie-Christine Le Boursicot dans son article, ou encore au fosterage30 tel que l’a défini l’anthropologie comme le remarque Émilie Barraud dans sa contribution, alors qu’elle se trouve plutôt à la lisière de ces deux catégories, et ne peut être assimilée ni à l’une ni à l’autre du fait de sa spécificité. ), 229-246. La deuxième source est la Sunna, regroupant les dits ou hadith (hadîth) et les faits du Prophète (Muhammad) (m. 632 J.C.), ainsi que son assentiment parfois implicite (taqrîrât) aux actes de ses compagnons et de ses épouses. Ils ont surtout lieu enJordanie, en Palestine, en Syrie, au Pakistan, en Albanie, au Kurdistan, en Turquie, ainsi que dans les pays où sont installées ces communautés, en particulier en Allemagne et en Angleterre, et sont beaucoup moins connus dans d’autres régions musulmanes comme le Maghreb ou l’Afrique de l’Ouest. Puisque, dans toutes les sociétés traditionnelles, la fille est sous l’autorité de son père, en particulier en ce qui concerne son mariage ; tradition qui se perpétue en France chez certains immigrés qui pratiquent ce qu’on nommedes « mariages forcés ». 10 CEDEF en français ou CEDAW en anglais : Committee on the Elimination of Discrimination Against Women. Je suis actuellement musulmane. Elle est ici justifiée par un argument divin, celui de la préférence de Dieu, mais aussi par un argument économique, puisque c’est à l’homme de pourvoir aux besoins de la femme, devoir sur lequel ne sont pas revenues la plupart des réformes législatives récentes. Fortier (Corinne), 2003, « Soumission, pragmatisme et légalisme en islam ». Masson, 1967, t. 1, 94). 46D’autre, part, l’enfant dont la naissance se fait attendre est reconnu juridiquement comme légitime puisque, d’après certains juristes, la grossesse peut durer cinqans ou, selon d’autres, sept ans. En effet, celui qui viendrait à accuser une femme d’adultère risque, selon le Coran, les tourments de l’enfer (XXIV, 11) ainsi que la punition réservée aux calomniateurs (XXIV, 4-5) : « Frappez de quatre-vingts coups de fouet ceux qui accusent les femmes honnêtes (muhsanât) sans pouvoir désigner quatre témoins ; et n’acceptez jamais leur témoignage : voilà ceux qui sont pervers, à l’exception de ceux qui, à la suite de cela, se repentent et se réforment »35. 32Dans le droit musulman, le terme désignant l’acte de mariage, ‘aqd, qui signifie littéralement « attachement » ainsi que les expressions relatives au divorce sont tout à fait significatives de la nature du lien conjugal, en particulier, celle qui fait référence au cou de la femme, attaché lors du mariage, et libéré au moment du divorce. 58Le don de sperme constitue une aporie en islam sunnite car elle « mêle » cesdeux types de filiation sans qu’elles se recouvrent, alors que dans le contexte plus commun d’une naissance « naturelle »45, leur adéquation, même si elle peut ne pas exister dans les faits, est toujours présumée. Cependant, la notion d’honneur (sharaf) de la famille attachée au contrôle de la sexualité féminine peut se révéler très importante dans certains pays musulmans, représentation qui est au cœur des crimes dits d’honneur (yusamma jarâ’am ash-sharaf) perpétrés le plus souvent par le frère, parfois le père, ou encore l’époux quand la femme est mariée. 6En dépit de cette diversité interne,le droit musulman obéit à des principes (usul al-fiqh) unitaires dans son fonctionnement et il s’est constitué sur un socle scripturaire commun. 47Les longs délais de grossesse établis par les juristes sunnites classiques permettaient d’attribuer une filiation à un enfant illégitime, et elles permettaient par ailleurs à la femme d’échapper à l’accusation d’adultère, accusation qui pouvait lui coûter la vie. Islamic jurisprudence (fiqh) far from being inviolable and unchanging as is often assumedis continually undergoing changes, as a pragmatic response to contemporary challenges. J'ai 30 ans passé et j'ai vraiment besoins de faire ce changement de nom. Celle-ci est définie socialement par l’interdiction de conclure un mariage hypogamique, soit d’épouser un homme de statut inférieur au sien, et ce à la fois socialement et religieusement comme le montre ce passage du grand érudit et juriste du XIe siècle qu’est Ghazâlî21  : « Le wali doit chercher l’intérêt de la jeune fille et qu’il ne la marie pas à celui dont la religion est faible ou qui n’accorderait pas à sa femme ce qu’elle est en droit d’attendre de lui, ou enfin, qui n’est pas un époux dont le lignage équivaille au sien ». D'ailleurs il m'a dit que cela était précisé dans le coran. 1 Dans un souci d’homogénéiser la translittération des mots arabes des différents articles de ce volume, le souligné a été substitué au point habituel sous certaines lettres comme le h aspiré et les emphatiques (d, s, t, z). La logique qui sous-tend l’interdit des procréations avec donneur est tout à fait conforme à la logique de la filiation traditionnelle qui, tout en étant définie par l’alliance du père à la mère de l’enfant, se fonde parallèlement sur un principe biologique, en l’occurrence le sperme, dans la mesure où cette substance est considérée comme le véhicule de la filiation. Dieu, le Très Haut, a parlé des peines de la mère beaucoup plus que celles du père : « Et nous avons enjoint à l’homme la bienfaisance envers ses parents. les techniques médicales de procréation assistée qui se sont développées en Occident ont rapidement été adoptées par de nombreux pays musulmans tels l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Iraq, le Qatar, Bahreïn, l’Iran, le Pakistan, l’Indonésie ou la Malaisie. La démarche de reconnaissance incombe uniquement aux pères. Le sexe de l’enfant dépend donc de la volonté divine et ne peut en aucun cas releverd’une décision humaine. Ce dernier livre fut interdit temporairement en France en 1995 par le ministre de l’intérieur de l’époque suite à son autorisation, fondée sur le Coran, à « corriger » physiquement sa femme en cas de désobéissance (nushûz). Par exemple, un principe juridique classique du droit musulman est souvent mis en œuvre par les acteurs musulmans – qu’ils appartiennent à des autorités religieuses (muftî), ou même qu’ils soient de « simples » croyants (mûminîn) habitués à la logique jurisprudentielle islamique – afin de tolérer des pratiques habituellement interdites (harâm) mais qui, lorsque les circonstances l’imposent, peuvent être exceptionnellement admises, ce principe peut se résumer en ces mots  : « nécessité fait loi » (ad-darûrat tubîhu al-mahzûrât). Enfin, le droit musulman intègre la coutume (‘urf) comme source du droit, ce qui autorise une certaine spécificité juridiquepropre à chaque société. Elles se forment aussi souvent à des emplois liés au care qui prolongent les tâches maternelles comme assistante sociale, infirmière, enseignante, laissant le plus souvent aux hommes les métiers liés au pouvoir (politique, économique…). Héritier (Françoise), 2002, Masculin/féminin II. Topique 85, Les Spiritualités, 145-161. ), Adoption et cultures : de la filiation à l’affiliation, Paris, L’Harmattan (Santé, sociétés et cultures), 140-151. Vous devez porter le nom de votre mère, et si vous éprouvez de l’embarras, portez un nom général comme la fille de `Abd Allah ou de `Abd al-Rahmân, car nous sommes tous des serviteurs d’Allah, exalté soit-Il. (à paraître). 4. Ce fut le cas en Égypte lorsque la loi autorisant les femmes à divorcer sans l’accord de leur mari fut votée en 2000 sous l’égide du président Mubârâk (Corinne Fortier). 57Si, dans le droit musulman, comme dans beaucoup de cultures et de législations,dont la nôtre, le père est présumé être le mari de la mère, le fait que l’enfant soit issu du sperme de son père est par ailleurs déterminant relativement à la représentation de la filiation. Compte tenu de l’importance sociale que revêt la généalogie, il n’est pas de plus grande ignominie que de ne pas avoir de filiation ou nasab, et de porter, conséquemment, le nom de sa mère. : Le com-mencement de peché eſt de la fem-me, dit le Sage Le Sage est l'auteur du livre de l'Ancien Testament, l' Ecclésiastique.La date de la rédaction du livre en hébreu est sans doute vers le milieu du IIIe avant notre ère. 40Dans ce contexte, c’est surtout la paternité sociale qui importe, paternité qui se fonde sur un lien social, celui de l’alliance du père avec la mère de l’enfant, la paternité biologique étant alors toujours supposée. Comment implorer Allah, exalté soit-Il, de nous pardonner nos péchés et nos erreurs ? Vous devez porter le nom de votre mère, et si vous éprouvez de l’embarras, portez un nom général comme la fille de `Abd Allah ou de `Abd al-Rahmân, car nous sommes tous des serviteurs d’Allah, exalté soit-Il. Le peu de praticiens occasionne de longs délais d’attente et de nombreuses femmes se retrouvent alors hors délai légal pour pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG) pourtant autorisée par la loi jusqu’à quatorze semaines, et beaucoup doivent partir avorter clandestinement à leurs frais en Espagne.